TF1 diffusera dimanche, dans son émission « Grands reportages », une enquête sur les bénévoles de la SNSM.
On la doit au Vannetais Yann Le Gallic, qui l'a co-réalisée avec le parisien Jean-François Didelot. Parmi les trois stations SNSM mises en avant, figure celle d'Arzon, où, chez les Jacobée, on est sauveteur de père en fils.
Yann Le Gallic a passé plusieurs semaines avec les sauveteurs d'Arzon. C'était l'été dernier, le moment de l'année où l'activité est la plus dense pour la SNSM. Un an plus tôt, le réalisateur vannetais et son homologue parisien Jean-François Didelot avaient présenté leur projet à TF1.
Leur film sera diffusé dimanche dans l'émission « Grands reportages » que présente la Bretonne Anne-Claire Coudray. « Plutôt que de l'action, nous avions envie de mettre en avant l'humain. Et nous voulions parler des familles de sauveteurs. À Arzon, Max Jacobée a passé le relais à son fils Emmanuel. À Carro, près de Marseille, nous avons également suivi l'une des plus anciennes dynasties de sauveteurs de France, la famille Domenge, où on est bénévole de père en fils depuis la création de la station en 1868 ». Emmanuel Jacobée, patron de la vedette « Félicien Glajean », n'a pas le souvenir d'interventions marquantes pendant le tournage, mais se félicite que le travail de l'ombre que lui et les bénévoles assurent tout le long de l'année soit mis en lumière. « C'est bien que le public sache ce que l'on fait. Et pourquoi on le fait.
On est passionnés par la mer et c'est valorisant d'apporter notre aide à des gens qui sont en difficulté. C'est notre petite contribution ». Des moments chauds Le sauveteur a profité de cette exposition pour passer des messages de prévention. « Beaucoup d'interventions sont liées à un manque de préparation ou d'information. On a l'impression que certaines personnes prennent la mer comme ils montent en voiture, sans faire les vérifications d'usage, ni s'inquiéter de la météo ». Ce que Yann Le Gallic retient de ce reportage, c'est la modestie des sauveteurs de la SNSM. « Ce ne sont pas des super-héros.
On est loin des images de cartes postales du genre Alerte à Malibu. Les bénévoles de la SNSM ne font pas cela pour la gloire. Ils ont ça dans le sang. C'est une histoire de chromosomes, je pense ». Le réalisateur a connu des moments chauds pendant le tournage. Comme à Propriano, en Corse, troisième station SNSM où les caméras ont filmé ceux que le reportage désigne comme « les anges gardiens de la mer ». « C'est quelque chose de filer à 40 noeuds, caméra en mains, pour aller secourir un yacht de 23 mètres en perdition dans le gros temps. Il a coulé après avoir été drossé sur les rochers.
Les trois personnes qui étaient à bord ont été sauvées juste à temps ». Pour Yann Le Gallic, c'est une nouvelle page de sa carrière professionnelle qui se tourne. Il travaille sur d'autres projets de reportage avec le même associé, Jean-François Didelot, qui a ses entrées dans le monde de la télévision. « Mais je garde un ancrage local. Car ce sont des projets à long terme, qui nécessitent de lourds investissements. Il faut assurer le quotidien ».
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