Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Naufrage du Père Milo

L'affaire classée sans suite 7 avril 2016

Il y a près de quatre ans, le 9 avril 2012 en début d'après-midi, le chalutier Père Milo était percuté par le chimiquier turc Lady Özge, à 36 km à l'ouest de Belle-Ile-en-Mer (56). Le matelot s'en était sorti. Pas le patron, Christophe Rio, 40 ans, jamais retrouvé. Fin mars, le parquet de Lorient a décidé de classer la procédure sans suite. « Les autorités saisies n'ayant pas officiellement dénoncé les faits à la France, la juridiction lorientaise n'a pas compétence », estime le procureur de la République de Lorient, Laureline Peyrefitte. La procédure, qui contient l'enquête de la section de recherches de la gendarmerie maritime de Brest, a été transmise aux autorités turques, pays du pavillon du navire et de la nationalité de son commandant.

Bretagne Finistère Naufrage du Père Milo.

L'affaire classée sans suite 7 avril 2016 Le naufrage du chalutier Père Milo, percuté en avril 2012 par le navire turc... Le naufrage du chalutier Père Milo, percuté en avril 2012 par le navire turc Lady Özge, avait entraîné la mort du patron de pêche Christophe Rio. Il y a près de quatre ans, le 9 avril 2012 en début d'après-midi, le chalutier Père Milo était percuté par le chimiquier turc Lady Özge, à 36 km à l'ouest de Belle-Ile-en-Mer (56). Le matelot s'en était sorti. Pas le patron, Christophe Rio, 40 ans, jamais retrouvé. Fin mars, le parquet de Lorient a décidé de classer la procédure sans suite. « Les autorités saisies n'ayant pas officiellement dénoncé les faits à la France, la juridiction lorientaise n'a pas compétence », estime le procureur de la République de Lorient, Laureline Peyrefitte. La procédure, qui contient l'enquête de la section de recherches de la gendarmerie maritime de Brest, a été transmise aux autorités turques, pays du pavillon du navire et de la nationalité de son commandant.

Le père du marin voulait éviter ce transfert en Turquie

Le BEA-Mer avait pointé deux facteurs déterminants dans cette collision, un de chaque côté. Le premier était une absence de veille et une alarme radar non activée à bord du Père Milo. Le patron était en passerelle, le matelot en cuisine. La veille a été interrompue pendant une trentaine de minutes avant la collision, évoque le rapport. Second facteur déterminant, une « absence de suivi rigoureux de la situation » et un « manque d'anticipation dans la manoeuvre d'évitement » à bord du Lady Özge. Deux marins étaient de quart à la passerelle. Lorsqu'à deux milles, le chalutier a été détecté, le chef de quart a estimé que le navire de pêche faisait route et n'était pas privilégié. En synthèse, le BEA-Mer évoque donc deux navires qui se croisent, chacun estimant être privilégié. Une décision que conteste le père de la victime, Martial Rio, qui a toujours refusé que la procédure judiciaire soit menée en Turquie, comme le permet le droit du pavillon international. La collision a eu lieu en dehors des eaux territoriales françaises. Ce dernier souhaitait un procès au tribunal de Lorient.

Pas d'appel

Il qualifie de « non-sens juridique » et de « mépris pour les victimes » ce classement. « Cette enquête a été réalisée non seulement au mépris de la procédure pénale française mais totalement à charge contre mon fils. Il a été présumé coupable par des moyens éhontés et à mille lieues des prescriptions de notre droit en l'espèce, ainsi que des règles constitutionnelles de notre pays ». Martial Rio ne fera cependant pas appel, estimant que revenir devant le parquet général de Rennes serait « suicidaire ». Pour lui, c'est là que la décision de ne pas retenir le bateau turc à Lorient a été prise. Il veut désormais aller sur le terrain politique.

© Le Télégramme - http://www.letelegramme.fr


Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :